Chief Happiness Officer

Zoom sur le métier de Chief Happiness Officer

Un salarié passe environ 12% de sa vie au travail, alors pourquoi ne pas essayer de le rendre agréable ? C’est la mission des Chief Happiness Officer, ces responsables du bonheur au travail tout droit sortis de la Silicon Valley.

 

Une extension du métier de RH

 

Le récent métier de Chief Happiness Officer a pour but de favoriser la qualité de vie au travail (QVT) des employés. Pour ce faire, il/elle organise de nombreuses activités inspirantes et fédératrices permettant aux salariés de se rassembler dans une atmosphère conviviale. Loin d’être un animateur de foire, son but est de créer du lien et donc d’augmenter la motivation et l’engagement des équipes.

En effet, plus un employé se sent bien sur son lieu de travail, plus il s’engage dans ses tâches. L’épanouissement et le bien-être des travailleurs sont directement liés à la performance économique de l’entreprise.

Nathalie Forestier est responsable du bonheur chez Allo Resto. Elle affirme dans une interview au Figaro que son poste est essentiel au bon fonctionnement de l’entreprise. Selon elle, il permet de « souder les équipes » et de « renforcer et faire vivre au quotidien les valeurs de l’entreprise ».

 

Best workplaces 2016

Classement des entreprises où il fait bon vivre en 2016 par le site Greatplacetowork

La qualité de vie au travail n’est pas seulement à observer sous l’angle de la performance. Le bien-être en entreprise est surtout un facteur décisif pour les employés lorsqu’ils choisissent un nouvel emploi. Les entreprises doivent alors se différencier de leurs concurrents afin d’attirer les meilleurs candidats et de les fidéliser. L’arrivée sur le marché du travail de nouvelles générations bien plus exigeantes en la matière a rendu l’enjeu de taille, notamment pour les grandes entreprises qui peinent parfois à recruter de nouveaux talents.

Dans une interview pour le Journal des RH, Laëtitia Sahuet CHO chez Payname explicite ses missions.

Elle est chargée d’accueillir les nouveaux collaborateurs, notamment en leur donnant une box de bienvenue où ils trouveront toutes les informations nécessaires pour débuter sereinement. Elle doit ensuite soigner la communication interne et traiter les sujets de conciergerie afin de faciliter le quotidien des salariés. Enfin, elle organise des événements conviviaux permettant à tous de se retrouver et d’échanger dans une ambiance plus informelle. En somme, le chief happiness officer sur l’aménagement et la décoration des espaces afin de les rendre les plus agréables, pratiques et relaxants possibles. Beaucoup d’entreprises font déjà des efforts dans ce sens, sans systématiquement estampiller leur démarche de « bonheur au travail » ou créer un poste spécifiquement dédié à cette mission.

Si chaque manager peut être responsable du bonheur au travail sans forcément en avoir le titre, cette nouvelle profession montre avant tout qu’un autre rapport au travail est possible, vecteur de relations win-win.

Reste à savoir si les entreprises donneront un vrai poids à cette nouvelle fonction en choisissant des profils transverses (RH, strat, et QVT) plutôt que purement administratifs, décrédibilisant ainsi le statut de CHO. 

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